Votre allaitement

L’association Hanen pour la promotion de l’allaitement maternel en Tunisie .

L’allaitement est un processus naturel mais peut aussi représenter une période de confusion pour les nouvelles mamans. Il est donc essentiel de comprendre la physiologie de la lactation pour bien  installer l’allaitement et profiter au plus de cette précieuse aventure.

La mise en place de la production de lait

Le colostrum

Au cours de votre grossesse, vous produisez un liquide épais et jaune, appelé colostrum. Il s’agit d’une production précoce de lait, qui commence dès la 16ème semaine de grossesse grâce à l’augmentation de l’hormone prolactine. Ce lait est très nutritif, plein de protéines, de vitamines, de minéraux et d’anticorps.

À noter : la composition du colostrum varie selon les besoins du nouveau-né et sera plus riche si vous avez accouché prématurément. 

Le colostrum est une réelle bombe énergétique pour le nouveau-né. Également très salé, il permet de lutter contre la déshydratation du nourrisson. Le bébé n’a donc pas besoin d’en absorber de grandes quantités : 1 à 5 ml lui suffisent à chaque tétée.

Le colostrum est aussi riche en immunoglobuline. Il s’agit d’une protéine essentielle qui renforce considérablement l’immunité et transmet au bébé des anticorps, le protégeant d’infections virales et bactériennes. On en parle souvent comme étant le 1er vaccin des bébés !

L’arrivée du lait

Une fois le placenta retiré, les hormones de grossesse qui sont la progestérone et l’hormone placentaire lactogène qui empêchaient jusqu’ici la production de lait commencent à chuter.

La production de lait se met alors en route sous l’impulsion de deux hormones : la prolactine et l’ocytocine. Au cours de la montée de lait, qui survient généralement 3 à 5 jours après l’accouchement, le colostrum cède la place d’abord à un lait de transition puis, environ 2 semaines plus tard, au lait mature.

À noter : la montée de lait peut être retardée après une césarienne, chez une femme en situation d’obésité, diabétique, ou après un accouchement difficile. 

La production de lait

La stimulation du sein par la succion du bébé va activer les récepteurs aréolaires qui se trouvent sur les bords de l’aréole mammaire et envoyer l’information directement au cerveau qui va alors sécréter les deux principales hormones de l’allaitement :

la prolactine, sécrétée par l’hypophyse, stimule la fabrication du lait dans les alvéoles

l’ocytocine, autrement appelée hormone de l’attachement, sécrétée par l’hypothalamus, contracte les cellules myoépithéliales autour des alvéoles et des canaux lactifères, ce qui entraîne l’éjection du lait.

D’autre part, lorsque l’alvéole est pleine de lait, un facteur d’inhibition de la lactation se met en place et bloque la production. Quand l’alvéole se vide, ce dernier s’évacue avec le lait et la production redémarre.

Plus votre bébé tète efficacement, plus vos seins sont drainés et produisent du lait. La lactation se met donc en place grâce à la succion de votre enfant. La nature est bien faite, votre capacité de production s’adapte à ses besoins.

Que se passe-t-il dans vos seins ?

Les vaisseaux sanguins apportent l’eau et les nutriments nécessaires à la fabrication du lait jusqu’aux seins. Vous remarquez que vos veines se voient davantage pendant la grossesse.

Dans les seins et sous l’effet de la prolactine, des cellules s’activent et fabriquent de façon continue du lait conservé dans des petites poches, les alvéoles, regroupées en grappes.

Des cellules musculaires entourent ces petites grappes. Lorsque votre bébé tète, elles se contractent sous l’effet de l’ocytocine et vident ainsi les alvéoles à travers un réseau de canaux arrivant jusqu’au mamelon. Agissant comme des petites pompes, elles permettent ainsi l’éjection du lait.

Autour et surtout derrière les alvéoles, on trouve de la graisse qui a pour rôle de protéger contre de potentiels chocs.

Vos mamelons changent également au cours de votre grossesse : 

– l’aréole, la zone circulaire autour du mamelon, s’élargit et s’assombrit ; ce qui permettra à votre bébé de mieux la repérer
– les tubercules de Montgomery, qui parsèment l’aréole, grossissent et sécrètent un liquide qui permet de lubrifier cette zone sensible et dégage une odeur qui guide le bébé.

Durant cette précieuse trajectoire de votre vie, on compare souvent les seins à des arbres au printemps : les bourgeons se multiplient et fleurissent pendant la grossesse et après l’accouchement, les branches et le tronc guident le lait jusqu’au téton et à la bouche de votre bébé. 

Nous vous souhaitons un beau printemps allaitant !

N'hésitez pas à nous contacter 

L'association Hanen pour la promotion de l'allaitement maternel en Tunisie .

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